Chronique de la Grande Guerre

Chers Woodies,

Je vous avais annoncé plusieurs surprises dans ces articles de blog, en voici une ! Je posterai désormais deux articles par semaine. Le vendredi, je choisirai des thématiques que vous aurez proposées sur Instagram, je ferai des interviews… Pour inaugurer ce nouvel article je reçois une personne de choix !

Maxime Raillot n’est pas que le fondateur de Sharebooks, il est aussi un lecteur aguerri et un passionné d’histoire contemporaine. Il y a 104 ans, est signée tôt le matin l’armistice de la première guerre mondiale. Ainsi mettant fin provisoirement aux combats. La Grande Guerre aura causé la mort de plus de 10 millions de personnes dont 1,6 millions de Français. La France a perdue lors de ce combat, plus d’un quart des 18-27 ans de sa population.

Je laisse désormais la plume à notre chroniqueur du jour, qui vous parlera de l’ouvrage À l’ouest rien de nouveau.

À l’ouest rien de nouveau

Couverture du livre À l'ouest rien de nouveau, on y voit un champ de bataille avec des soldats, des avions et des explosions.

À l’évocation de ce titre mystérieux et pourtant ancré dans la mémoire collective, on pourrait croire que c’est une référence à une morne après-midi d’hiver dans le Finistère. Tel un souvenir brumeux de salle de classe ou une expression d’anciens que l’on peine à comprendre mais dont ont saisi néanmoins le nébuleux sens.

Ce livre écrit par Erich Maria Remarque est paru en 1929. Il retrace le parcours d’un jeune soldat allemand dans les deux ultimes années de la Grande Guerre. Il nous livre une image crue et réaliste de la vie d’un simple soldat dans cette immense machine broyeuse d’âmes et d’hommes qu’est la guerre de tranchées. 

Un récit poignant

L’auteur nous raconte sans filtre ni enjolivement, le passage d’un enthousiasme patriotique innocent, au choc de la découverte du vrai visage du front, jusqu’à l’indifférence la plus totale face à la barbarie et l’horreur. 

Loin d’être morne, le récit nous montre toute l’absurdité d’une guerre, où des milliers de jeunes innocents sont envoyés par vagues entières vers une mort certaine pour gagner seulement quelques amas de terre. 10 ans à peine avant le nouveau cataclysme qui ébranlera le monde, l’ouvrage nous dépeint entres autres, l’offensive du printemps 1918. Une dernière vaine tentative de gagner une guerre perdue d’avance pour une Allemagne exsangue, en quête d’une victoire salvatrice dans les négociations d’une paix destructrice.

Cependant, ce qui m’a le plus marqué, c’est l’adaptation cinématographie produit par Netflix et réalisée par Edward Berger. À la manière d’un Il faut sauver le soldat Ryan, elle nous plonge réellement dans les émotions d’un protagoniste, passant de l’insouciance à l’effroi pour au final devenir un rouage insensible d’une mécanique infernale et meurtrière.

Photographie du film À l'ouest rien de nouveau. On voit trois hommes fusil à la main dans une tranchée.

On ressent avec lui l’effervescence d’un patriotisme aveugle puis la terreur à la découverte du feu. L’impuissance face à l’artillerie, tueuse de par delà l’horizon et aux chars, monstres d’acier invulnérables et inconnus. Enfin on en viendrait presque à comprendre son détachement quasiment inhumain, face à l’implacable somme de violence et d’absurdité que représente toujours une guerre. Surtout quand elle est menée par des puissants, dans le seul but de satisfaire leurs égos délétères. Mais bon, je suis entrain de m’égarer, restons au siècle dernier. 

Un classique à avoir dans sa bibliothèque !

Pour conclure, À l’ouest rien de nouveau c’est un livre à découvrir ou à redécouvrir, profondément humain qui décrit une expérience à la fois personnelle et universelle d’une génération sacrifiée sur l’autel d’une guerre d’autant plus futile que la paix qui suivi fut un armistice inutile. Alors, je vous encourage à lire ou à visionner ce récit et à le partager. Afin de ne pas oublier ces jeunes hommes et femmes de 14-18, oubliés quelle que soit leur nationalité. 

Celui qui oublie son passé se condamne à le revivre.

Winston Churchill

Ne cédons en ces temps difficiles, ni à la folie de d’une violence imbécile, ni à la tentation d’une paix trop facile. 

Maxime Raillot


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